Si il y a un mois qui incarne bien l’automne, c’est novembre.
Dans les forêts du Périgord, les feuilles terminent leur mutation colorée et déjà quelques arbres se dénudent.
Nos plats se font plus gourmands et savoureux, et nos intérieurs se font cocons douillets.
Une sorte de langueur s’installe. Comme une période en retrait. Les jours sont plus courts et certains d’en nous ont parfois bien du mal à se lever le matin… c’est souvent à cette période que je loupe le réveil! C’est le signe pour moi de prendre un peu de temps pour recouvrir tout mon dynamisme avant d’affronter le tumultueux et mouvementé mois de décembre.
Alors confortablement installé dans un fauteuil près de poêle ou de la cheminée, laissez-moi vous guider dans la découverte d’un novembre en Périgord.
Voilà qu’enfin les températures baissent. La pluie a également fait son grand retour pour le plus grand plaisir des jardiniers de tous poils. Le vent quant à lui déshabille les arbres à grand coup de bourrasques qui emportent les feuilles mortes dans un ballet virevoltant avant de les laisser choir. Le sol des sous-bois se tapissent de feuilles chatoyantes, et l’humidité ambiante fait remonter jusqu’à nos narines des odeurs de terre et d’humus si caractéristiques.
Sous la pluie, les balades sont plus courtes. Bien à l’abris, dans ma veste huilée, et chapeau rivé sur la tête, je chemine à travers bois. Parfois, je suis un sentier. Jalonnés de flaques d’eau miroitantes dont seules les gouttes d’eau viennent perturber la beauté inerte. Je retrouve une âme d’enfant. Chaussée de bottes en caoutchouc, je saute de l’une à l’autre sans nul autre but que d’éclabousser les haies de buissons.
Un jour sans pluie, c’est une balade à cheval qui me retiendra en forêt pendant de longues heures . Cyrus goutte se moment avec autant de plaisir que moi. Il faut bien dire que les gourmandises ne manquent pas le long des chemins et des routes du Périgord.
Et ce faisant, nous regagnons la maison. Pour Cyrus, un bon bouchonnage et une brassée de foin parfumé pour patienter jusqu’à l’heure du picotin.
Il est temps pour moi de rentrer à la maison qui se fait cocon.
J’ai ressorti les plaids de laines fait maison, les peaux de moutons si douces et les housses de coussins en flanelle. La palette de couleurs se veut gourmandes Lait, caramel, noisettes et même chocolat.
A cette période, l’art de vivre hygge se retrouve dans toute la déco.
J’aime beaucoup et dès que j’en ai le temps ou en ressent le besoin faire une pause hygge. J’allume une bougie, revets une tenue d’intérieur confortable, je prends un bouquin et m’installe près du poêle et me couvre les jambes d’un plaid doux et chaud pour un temps. Plus tard, j’interromprais ma lecture pour boire un Pumkin Spice Latte dont je raffole.
Mais les moments hygge, cet art de vivre danois, peut revêtir différentes formes. Des balades, des activités créatives calmes, visionner un film, s’adonner à la lecture, à l’écriture, au dessin mais aussi à la pâtisserie… du moment qu’il y a du plaisir dans une activité simple et ludique, seul ou à plusieurs. Eh bien, c’est hygge ! Pour recharger les batteries, je trouve qu’il n’y a rien de mieux.
Mais vous me direz, c’est quoi pour toi un moment hygge sauce Périgord? Et bien voilà… dans un panier, je prendrais un thermos avec ma boisson réconfortante, un livre ou un carnet d’écriture, mes jumelles pour observer les chevreuils et enfin une boîte de douceurs maison. Bien couverte, bottes au pieds et un plaid en tartan sur le bras , j’irai m’installer dans un endroit à l’abris du vent et au soleil en contre bas d’un talus ou derrière une haie peut être. Un moment m’extirpant de ma lecture, j’observerai les oiseaux et parmi eux mon préféré: le rouge-gorge.
La cuisine aussi est bien réconfortante à cette saison. C’est l’arrivée des soupe de légumes de saison, servis à table dans une soupière toute fumante avec du pain, des croutons ou encore du fromage.
En dessert, grand retour des fruits cuits. Les pommes se déclinent de multiples façons: au four, en compote ou crumble et tarte, seules ou avec des poires, des coings ou encore des châtaignes.
Vous l’aurez donc compris, en Périgord, le mois de novembre rime avec slowlife. Les activités extérieures sont toujours aussi plaisantes mais laissent largement leur place aux moments ressourçants dans nos chaleureuses maisons.
J’espère que ce petit moment vous aura été fort agréable et inspirant. Je vous donne rendez-vous en décembre où il ne sera plus question de repos et quiétude à n’en pas douter.
Avec toute ma gratitude.
